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Dans le cadre du Festival des harmonies présenté à l'Université de Sherbrooke

Un sixième titre consécutif pour l'Ensemble à vents de Sherbrooke

L'Ensemble à vents de Sherbrooke, en répétition à quelques jours de l'événement, a préparé un programme audacieux lors de la compétition du 16 mai.
L'Ensemble à vents de Sherbrooke, en répétition à quelques jours de l'événement, a préparé un programme audacieux lors de la compétition du 16 mai.
Photo : Michel Caron

21 mai 2009

Robin Renaud

L'Ensemble à vents de Sherbrooke a défendu son titre avec éclat au Festival des harmonies, et a remporté un 6e titre d'affilée. Lors de la compétition tenue à l'Université de Sherbrooke le 16 mai, l'ensemble dirigé par le chef François Bernier a également mis la main pour une 3e année de suite sur le trophée Yamaha après avoir obtenu la note de 96 %, la meilleure note à être accordée par les juges parmi les formations seniors. Lors de cette compétition, l'Ensemble à vents a présenté un programme audacieux : en plus de jouer trompettes, trombones et clarinettes, les musiciens ont dû trouver la note juste en utilisant… des bouteilles.

Liens entre générations

L'Ensemble à vents de Sherbrooke est l'ensemble en résidence à l'Université de Sherbrooke. Il compte dans ses rangs plus d'une cinquantaine de musiciens aguerris, dont des étudiants de l'École de musique de l'Université.

Le chef François Bernier s'est dit ravi de prendre part à nouveau au Festival des harmonies : «Le concours nous donne l'occasion de nous dépasser comme ensemble, mais c'est aussi l'occasion de montrer à de nouvelles générations de musiciens tout ce que l'on peut faire avec la musique d'harmonie et comment on peut viser plus haut. On souhaite leur donner le goût de persévérer dans la musique, et qui sait, les intéresser à un jour joindre les rangs de l'Ensemble à vents!» confie-t-il.

Encore cette année, la musique d'harmonies a offert au public de belles découvertes.

L'audace au programme

L'Ensemble à vents de Sherbrooke utilise des bouteilles en guise d'instruments plus inusités.
L'Ensemble à vents de Sherbrooke utilise des bouteilles en guise d'instruments plus inusités.
Photo : Michel Caron

En compétition, L'Ensemble à vents de Sherbrooke a offert un programme en deux temps. La première partie proposait des pièces de la comédie musicale West Side Story de Leonard Bernstein. «Il s'agit de pièces connues, mais qui ont été composées pour des orchestres symphoniques comprenant des instruments à cordes, dit le chef d'orchestre. Il a donc fallu adapter ces pièces aux instruments à vents, une tâche qui constitue souvent un pari risqué. En effet, il n'est pas si évident de remplacer des passages très aigus au violon par des vents.»

La seconde œuvre soumise aux juges et au public était une audacieuse composition du néerlandais Johan De Meij, considéré comme l'un des chefs de file de la musique d'harmonie actuelle. L'œuvre Extreme Makeover commande aux musiciens une grande endurance physique et psychologique, dit François Bernier : «À partir d'extraits de Tchaikovski et Stravinski, De Meij a créé une œuvre massive, parfois incohérente, et qui demande à l'ensemble un grand effort de clarté, dit-il. Au milieu de la prestation, une séquence où les musiciens jouent avec une série de bouteilles offre une variété de notes d'une étrange sonorité, mais avec un constant souci de justesse. L'œuvre se termine par une fugue incontrôlée et une prestation chorale.»

En plus de la prestation de l'Ensemble à vents de Sherbrooke, le public a pu assister aux différentes compétitions – chez les juniors et les séniors – dans quatre salles du Campus principal de l'Université de Sherbrooke.

Grandiose et émouvante

Durant quatre jours le week-end dernier, de jeunes musiciens de partout au Québec ont partagé leur passion de la musique et démontré tout leur talent. «La musique d'harmonie n'a pas la notoriété de la musique classique, mais elle mérite d'être davantage connue. Elle propose des œuvres très accessibles, actives, très grandioses et capables d'émouvoir. Je suis persuadé que les gens qui ont assisté aux activités du Festival ont eu droit à de belles découvertes!» dit François Bernier.

Festival écoresponsable

Signalons que pour la première fois cette année, le Festival des harmonies était un événement écoresponsable. De concert avec les pratiques prônées par l'Université de Sherbrooke, les organisateurs se sont fixé le défi de réaliser un évènement «zéro déchet – zéro carbone».

Ils ont vu à diminuer au maximum la quantité de déchets ultimes dirigés vers les lieux d'enfouissement. Une brigade verte sensibilisait les visiteurs et de nombreux équipements de récupération étaient disponibles. Le deuxième objectif, «zéro carbone», vise à compenser tous les gaz à effet de serre reliés à l'organisation de l'événement ainsi qu'aux déplacements des participants.